Souvenons-nous... Vous avez été
des exilés ! (livre du Deutéronome)
Les migrants ne sont pas des problèmes, ce sont des hommes, des femmes, des enfants : des êtres humains. Les migrants ne doivent pas être considérés d’abord comme un risque ou une atteinte
potentielle à la souveraineté étatique. Il faut sortir d’une vue exclusivement sécuritaire ou policière du phénomène des migrations. L’enseignement social de l’Église est connu. La personne
humaine doit être au centre de nos réflexions. On ne peut jamais instrumentaliser l’être humain. La souveraineté d’un État n’est jamais absolue, car il faut prendre aussi en compte le bien commun
le plus large qui dépasse tout État particulier. En interpellant nos états et les responsables européens...
Souvenons-nous...Vous avez été exilés !
Il faut dédramatiser la question : la France est un pays de migrations réussies. Chacun peut chercher dans l’histoire de sa famille ou dans l’histoire des migrations les signes d’un accueil
ou d’une intégration réussie. Il ne s’agit pas de nier les difficultés passées ou présentes. Mais s’appuyer sur les histoires de réussite de la migration pour chercher ce qui favorise l’accueil,
la fraternité, le vivre ensemble. De nombreux concitoyens connaissent des problèmes de chômage, de logement, d’exclusion, de discrimination... Les migrants ne sont pas responsables de ces maux
sociaux, ils en sont victimes, souvent plus que d’autres résidents du pays. A nous de trouver les moyens d’associer ces migrants pour qu’ils puissent devenir un élément de la solution de nos maux
sociaux. En célébrant les moments et les modalités d'un Vivre ensemble réussi...
(de la Commission épiscopale pour la Mission Universelle de l’Église)